Jean-Louis Billon est un cas d'espèce en Côte d'Ivoire. Héritier de l'empire Sifca, premier groupe privé fondé par son père, Pierre Billon, il est réputé pour ne pas cultiver de réseaux dans un pays où la cooptation et la culture du carnet d'adresses font figure de règles absolues. A 49 ans, cet homme d'affaires formé aux Etats-Unis se suffit à lui seul, son poids économique à la tête d'une société comptant 17 000 salariés en faisant l'interlocuteur incontournable de la classe politique ivoirienne comme des investisseurs étrangers.


Malgré ses connexions hétéroclites et sa volonté de rester un esprit indépendant, Jean-Louis Billon n'a eu aucune difficulté à intégrer, fin 2012, le gouvernement de Daniel Kablan Duncan comme ministre du commerce. Cette entrée au sein de l'exécutif n'a pas bouleversé son premier cercle. Ce fondu de Formule 1 continue de s'appuyer essentiellement sur sa famille, ses amis issus de son fief de Dabakala (centre) ainsi que sur des collaborateurs formés au sein de Sifca. Ces relations suffiront-elles à satisfaire un dessein politique plus ambitieux ? Rien n'est moins sûr…

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