Fidèle parmi les fidèles du clan Bouteflika, réputé proche du frère et conseiller du président, Saïd, Ali Haddad s'est progressivement imposé comme l'intermédiaire de référence entre le monde des affaires et le pouvoir. Couronné en novembre 2014 à la tête du Forum des chefs d'entreprise (FCE), organisation élevée au rang de "ministère de l'économie bis", le patron du géant du BTP algérien ETRHB - qui doit son succès aux commandes publiques - étend aujourd'hui son influence aux plus hautes sphères du pouvoir et à tous les secteurs économiques.


A l'origine de son succès, des hommes peu connus du grand public : ses frères, l'actuel directeur de cabinet du premier ministre Abdelmalek Sellal, Mustapha Rahiel, ou encore le financier Sid Ali Chercham, grâce auquel il a bénéficié d'un accès privilégié aux banques publiques. Ces alliances lui ont permis de se hisser au rang d'interlocuteur privilégié des entreprises internationales, de diversifier son portefeuille en investissant des secteurs stratégiques (sport, médias, etc.), de chapeauter les entreprises privées avec le FCE et de devenir l'un des principaux financiers des deux dernières campagnes présidentielles d'Abdelaziz Bouteflika, en 2009 et 2014.