Comment Sissi réinvestit l'Afrique
La guerre civile en Libye et la chute du régime d'Omar el-Béchir au Soudan ont obligé l'Egypte à se réinvestir en Afrique, bien au-delà de la question du partage des eaux du Nil qui, jusqu'alors, était le seul dossier africain qui accaparait Le Caire (voir notre feuilleton sur le barrage de la Renaissance). Sous l'égide du président Abdelfattah al-Sissi, la diplomatie égyptienne a remobilisé son vaste réseau diplomatique sur le continent, fort de 45 ambassades, et multiplie les projets de coopération militaire, hydraulique et économique en Afrique de l'Est et Afrique centrale, sans jamais perdre de vue la question, brûlante, du barrage éthiopien de la Renaissance.